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Les syndicats sont faibles en France. Et encore plus faibles là où le travail se transforme le plus. Ce n’est pas une bonne nouvelle : ni pour ceux qui travaillent, ni pour les entreprises. Pourquoi les organisations syndicales ne s’emparent pas de la question du travail lui-même, de son contenu, des conditions permettant de bien le faire et d'en être fier ? C'est une énigme.
De la même manière, pourquoi se laissent-elles cantonner dans un rôle de réaction, de défense et de maintien de ce qui existe ? Pourquoi ne sont-elles pas - ou si peu - devant ? Pourquoi ne travaillent-elles pas à faire advenir une autre manière de travailler à l’échelle de la société ?
Un pas plus loin : les organisations syndicales en France doivent-elles rester éternellement sur le compromis fordiste de l’après seconde guerre mondiale ? Le travail et l’organisation du travail, c’est l’affaire exclusive du « patronat ». La compensation de ce travail - salaire, prestations sociales, sécurité de l’emploi - c’est l’affaire des syndicats de salariés.
Mais voilà : le travail change, les aspirations de ceux qui travaillent aussi. Pourquoi ne pas imaginer que les syndicats syndiqueraient autrement - et autrement plus - s’ils étaient en prise avec les questions posées par le travail lui-même ?
Stéphane Lardy est au moment de son intervention à l'Uodc l’un des principaux dirigeants du syndicat CGT- Force Ouvrière. Au charbon sur le travail syndical dans le secteur de l’agro-alimentaire, juriste et docteur en sociologie, il est l’un des grands négociateurs nationaux des questions relevant du travail de l’emploi et de la formation.
Praticien réflexif, il connaît la réalité du travail syndical de terrain et ce que c’est que négocier. Il appréhende finement les modes de fonctionnement des grandes organisations françaises (salariées et patronales) et l’histoire qui permet de comprendre pourquoi elles agissent ainsi aujourd’hui. Ce patrimoine de pensées, d’actions et de confrontations qui les portent et les enferment.
La question qu’il a abordée lors de son intervention à l’Uodc est délicate et centrale. C’est peu dire que nous nous sommes réjouis de l’accueillir.
Stéphane Lardy a été nommé en Conseil des ministres en avril 2016 Inspecteur général des affaires sociales à L'IGAS (Inspection générale des affaires sociales), après avoir été depuis 2007 secrétaire confédéral Force Ouvrière en charge de la formation, de l’emploi et du chômage.
Docteur en sociologie, il est également titulaire d’une maîtrise en sciences politiques et d’une autre en droit social. Il a commencé sa carrière au service juridique de FO, pour accéder en 2001 au poste de secrétaire à la Fédération générale des travailleurs de l’agroalimentaire, de l’alimentation, des tabacs et services annexes (FGTA).
En 2006, Stéphane Lardy était élu président de l’Observatoire prospectif des métiers et des qualifications des industries alimentaires, Observia, regroupant vingt-six branches. Il est ensuite élu le 30 juin 2007 secrétaire confédéral à la formation, à l’emploi et au chômage à la CGT-Force ouvrière (FO) en remplacement de Jean-Claude Quentin.
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Crédits
Amphi débat du 29/03/2016
Date d'édition : 13/12/2016
Durée : 1:17:21
Programmation et animation : Jean Besançon, directeur de l'Uodc
Réalisation et édition : Pierre Cécile
Collaboration éditoriale : Philippe Masse
© Pratiques & Stratégies - décembre 2016 - reproduction interdite