Le tsunami de la pandémie mondiale a mis à jour un désir qui était largement déjà là. Certes, de nombreuses directions - qui ont bien du mal à recruter - disent encore savoir mieux que les salariés ce dont ils ont besoin pour travailler. Alors va pour le présentéisme, qui produit pourtant malaise social, subordination et absence de libre arbitre pour Kévin Bouchareb.
Mais dans une entreprise comme Ubisoft, ne pas écouter la vraie demande des salariés, c’est juste se condamner à mort : les talents doivent être attirés. Et surtout retenus. Et ce pas de côté aide à tout penser.
Amphi débat organisé en mode hydride
Une entreprise comme Ubisoft agit comme un révélateur de ce qui se passe en profondeur dans la société. Pourquoi ? Parce que la tech’ est aujourd’hui le marché le plus « sanglant » qui existe. Un développeur avec deux ans d’expérience demande (et obtient !) le salaire d’un cadre dirigeant en fin de carrière dans une très grande entreprise, tout en étant localisé là où il le désire.
Alors comment attirer ces talents rares et les retenir, alors que la concurrence est aussi féroce que mondiale ? Et bien en répondant concrètement aux grandes questions qui sont les fondations d’un travail de qualité : l’initiative, l’autonomie, la qualité de la coopération, la confiance, le sens.
Kévin Bouchareb a un parcours étonnant, guidé par… le désir d’arrêter de s’ennuyer. Il passe par une alternance dans une usine Peugeot, une start’up, le labo de recherche d’Orange, le CELSA, le conseil pendant 8 ans chez Accenture, géant du conseil (450 000 salariés) qui finit par comprendre très récemment que c’est la singularité qui va les rendre attractifs. Et non l’implémentation chez leurs clients d’outils et de procédures substituables d’une entreprise à l’autre.
Après un passage par Accor, bien meurtri par la crise Covid, Ubisoft vient le chercher sur une logique émancipatrice de l’individu.
Cette vision émancipatrice plutôt que subordonnante du travail est au cœur des convictions de Kévin Bouchareb, en pleine résonance avec le sujet de son intervention à l’UODC : comment concilier télétravail, coopération et performance collective ?
Alors, attention, son approche est « décoiffante ». C’est piquant, passionnant et très enlevé : sur la question du télétravail, qui intéresse toutes les entreprises et toutes les organisations aujourd’hui, y compris en pensant à la semaine de 4 jours pour les salariés sur le terrain, Kévin Bouchareb propose des solutions, qu’il expérimente chez Ubisoft, qui secouent mais pourraient bien intéresser tout le monde !
L’UODC est ravie de lancer sa rentrée avec son intervention. Qui, nous n’en doutons pas, va faire un peu parler d’elle dans les différentes chaumières du travail.
Jean Besançon
Directeur de l’UODC
L'intervenant :
Diplômé de l’école des hautes études en sciences de l'information et de la communication (CELSA) avec une formation en conseil en management, conduite du changement et communication, Kévin Bouchareb est un expert du futur du travail et de la transformation RH.
Au sein de Ubisoft, il est le responsable de l'identification, de la conception et de la mise en œuvre de politiques et pratiques innovantes en matière de RH et d'organisation pour attirer, retenir et engager les collaborateurs et favoriser les conditions de bien-être au travail en commençant par la mise en œuvre des politiques de travail à distance dans le monde entier.
Doté de compétences en RH et en gestion du changement, il aide également à dynamiser et créer un alignement sur les programmes de transformation organisationnelle en accompagnant les dirigeants, les managers et les membres de l'équipe dans leur parcours de transformation : repenser l'utilisation et l'aménagement des bureaux, favoriser l'intelligence collective et les méthodes de travail innovantes, etc. Et permettre ainsi un impact concret et significatif au niveau de l'expérience globale des employés.
Depuis juillet 2018, il est également responsable de l’unité d’enseignement « enjeux et stratégies des entreprises » (Master Conseil, CELSA), regroupant plusieurs parcours (macro-économie, enjeux contemporains RH, marketing, business models, finances d’entreprise, etc.).
Il coordonne les différents intervenants, assure la continuité pédagogique et dispense certains cours depuis 2015. Il est également responsable de l'examen final de cette unité d’enseignement et référent professionnel pour la production de mémoires de recherche de certains étudiants.
Kévin Bouchareb est un grand fan des méthodes de travail innovantes, telles que le travail à distance. Il est toujours à la recherche de nouvelles façons d'engager les gens, grâce à la gamification et aux programmes généraux d'expérience et d'engagement des employés.
Il intervient régulièrement sur les transformations d’entreprises et l’innovation organisationnelle lors d'événements ou de séminaires pour apporter des idées et de l'inspiration sur des sujets liés à l'avenir du travail.
Au sujet de Ubisoft :
L'histoire d'Ubisoft commence par une famille : les cinq frères Guillemot. Ils ont vu une opportunité dans le secteur en pleine expansion du développement de logiciels et ont fondé Ubisoft en 1986 pour créer et distribuer des jeux vidéo dans le monde entier. Depuis ses premières sorties, comme Zombi sur PC, jusqu'au jeu de plateforme à succès Rayman dans les années 90, l'esprit créatif d'Ubisoft a été un des piliers de son avenir.
Alors qu'Ubisoft est passé du statut d'entreprise familiale à celui d'organisation mondiale, son désir d'adopter de nouvelles idées et technologies n'a jamais faibli. Qu'il s'agisse de créer des éclairages dynamiques innovants pour Tom Clancy's Splinter Cell sur PlayStation 2, de faire danser les joueurs grâce aux commandes de mouvements dans Just Dance ou de construire des mondes ouverts systémiques complexes dans Assassin's Creed, Watch Dogs et The Division, trouver de nouvelles façons de créer des jeux est plus qu'une simple stratégie commerciale, cela fait partie de son ADN.
Au cœur d'Ubisoft se trouvent avant tout ses collaborateurs. Ubisoft accueille des talents de tous horizons et du monde entier pour créer des jeux inoubliables et donner vie à des idées initialement impossibles à mettre en oeuvre. Aujourd'hui, avec 59 studios et plus de 21 000 employés dans le monde, Ubisoft a réussi à former une équipe internationale diversifiée qui l’aide à apporter de la joie à chaque joueur, partout sur la planète.
Pour donner à ses équipes la liberté de créer de nouvelles expériences et de réaliser leurs objectifs, Ubisoft reste attaché à son indépendance en tant que créateur et éditeur de jeu. Les équipes d'Ubisoft se sont battues (et ont gagné) pour préserver cette indépendance afin de tracer son propre avenir et défendre ses valeurs de créativité et d'ouverture à l'inconnu. Ses équipes et ses partenaires savent que sa liberté est essentielle à son succès.