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François Dubet est un sociologue, de grande renommée, qui a travaillé sur l’école. C’est un homme qui relie et rend lisible des faits sociaux aussi têtus que dramatiques dans ce pays. Par exemple le lien entre notre modèle académique d’école, l’importance énorme accordée aux diplômes, notre cohésion sociale, l’échec scolaire de ceux qui ne sont pas riches.
C’est un homme qui trace des pistes pour repenser et refonder une école plus juste et conforme aux idéaux républicains.
C’est un sociologue que les ministres de l’Éducation sollicitent tous directement et personnellement depuis 20 ans. Pour entendre son avis. Ils écoutent et en tiennent compte ? C’est l’éternelle histoire du savant et du politique. Histoire qui se passe particulièrement mal dans ce pays en matière d’école. La collection des décisions juste aberrantes - totalement ignorante des résultats solides apportés par la recherche ou du simple bon sens - est littéralement atterrante.
Le résultat ? Comme l’exprimait - avec quelle force ! - un jeune de 16 ans d’une cité Marseillaise dans un travail avec des chercheurs, il y a 20 ans : « L’école en France ? C’est bon pour ceux qui sont bons ».
Comme le résumait à sa manière Christian Forestier, administrateur général du CNAM, président du CEREQ et acteur clef du système, lors de son intervention à l’Université ouverte des compétences, le 16 juin 2009 : « L’école française ? Une des meilleures du monde pour la moitié des élèves. Une des pires du monde pour l’autre moitié ».
Alors, comment refonder une école plus juste ? À trois semaines du 1er tour d’une échéance politique majeure , où « la question de l’école » est plus que présente (la présidentielle 2012...) l’Université ouverte a pensé qu’écouter sérieusement François Dubet pouvait être utile. Et c'est toujours aussi vrai et pertinent six mois après alors qu'un nouveau ministre dévoile son plan pour l'école et que les « résultats médiocres » de l'école française font l'actualité.
Cet amphi débat s'inscrivait dans une série de l'Université ouverte sur les questions d'éducation, et notamment dans la période récente :
- L’emprise scolaire sur la société, Marie Duru-Bellat, mercredi 18 mai 2011.
- Comment réussir avec ceux qui n’ont rien ? La piste des écoles de la 2ème chance, Jeanne Schneider, mardi 06 avril 2010.
- Vers des "cités de la professionnalisation" ? Un même lieu pour articuler formation professionnelle initiale, continue, apprentissage et pépinières d’entreprise ?, Jean-Pierre Cardi, mardi 30 juin 2009.
- Les voies d’une formation professionnelle initiale sans échec, Christian Forestier, mardi 16 juin 2009.
- Peut-on gouverner et réguler un système de formation en France ?, Denis Meuret, mardi 09 juin 2009.
Màj 16/09/2021
François Dubet est sociologue, professeur à l’Université de Bordeaux II, directeur d’études à l’EHESS (École des hautes études en sciences sociales), membre associé du CADIS (Centre d'analyse et d'intervention sociologique)
Ses travaux portent sur les mouvements sociaux, les problèmes urbains, la marginalité juvénile, la délinquance, l'école, la socialisation, le travail et la théorie sociologique, les théories et les sentiments de justice.
Il est l'auteur de très nombreux ouvrages, dont : Les sociétés et leurs écoles. Emprise du diplôme et cohésion sociale (avec Marie Duru-Bellat et Antoine Vérétout, Seuil, 2010), Les places et les chances (Seuil, 2010), Le travail des société (Seuil, 2009), L'École des chances : qu'est-ce qu'une école juste ? (Seuil, 2004), Le déclin de l'institution (Seuil, 2002).
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Les mots-clés
Crédits
Amphi débat du 03/05/2012
Date d'édition : 19/12/2012
Durée : 1:40:03
Programmation et animation : Jean Besançon, directeur de l'Uodc
Réalisation et édition : Pierre Cécile
© Pratiques & Stratégies - décembre 2012 - reproduction interdite