Quelles sont les premières actions que va entreprendre le FPSPP ? Quelles seront ses priorités ?
Qu’est ce que cela va changer concrètement pour les personnes, dans un pays où près de 10% de la population active est sans emploi ? Qu’est ce que cela va changer pour les opérateurs de la formation, pour les OPCA ?
Quelles relations vont être nouées sur les territoires avec les branches, les régions, les représentants de l’Etat, les acteurs de l’emploi et de la formation ? Par quels mécanismes les moyens vont-il arriver vite, sans mille formulaires à remplir, là où ils seront utiles ?
Ce sont là des questions concrètes, donc difficiles. Elles intéressent de près les acteurs de terrain sur le front de la formation, de la professionnalisation, de l’emploi.
Sécuriser des parcours professionnels, financer des actions de « qualification et de requalification » pour des salariés fragilisés, des demandeurs d’emploi : c’est la mission du FPSPP, aussi claire que son intitulé.
Sa création a fait l’objet d’un consensus lors de l’accord du 7 janvier 2009 entre les partenaires sociaux. Accord largement repris par le législateur dans la loi du 24 novembre 2009 relative à l’orientation et à la formation professionnelle tout au long de la vie.
Ces questions concrètes ne sont pas sur le même plan que celles soulevées par la vive controverse qui oppose, depuis l’été, l’ensemble des partenaires sociaux et l’Etat. Etat qui a décidé de ponctionner… 300 M€ sur les fonds d’origine paritaire du FPSPP, pour financer ses propres priorités.
Encore que : cette controverse pose des questions fortes de gouvernance de l’action publique, de respect de la parole, de confiance. Questions majeures en France et en Europe, que l’Université ouverte des compétences abordera pendant l’année 2010-2011.
Mais en cette rentrée 2010, si brouillée dans ce pays, si difficile pour les acteurs de terrain, nous avons fait le choix de donner la priorité à ceux qui ont en charge l’action.
Le FPSPP est le Fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels.