Que se passe-t-il réellement dans un " réseau social professionnel " ? Quels en sont les effets : sur le travail de chacun, sur la compétence collective de la communauté professionnelle, sur les personnes ?
Existe-t-il des conditions particulières (voire indispensables), à réunir pour permettre que de véritables échanges aient lieu ?
Cela a-t-il des liens avec ce qui se passe (depuis longtemps) dans certaines communautés de pratiques, voire dans certains groupes d'analyse des pratiques ?
Les technologies sont-elles réellement provocatrices de changements ?
Le sujet fait la "Une" de la presse et des médias (le " phénomène Facebook ", etc.).
Mais dans la réalité, sortis des clichés habituels sur le sujet, très peu de personnes ont travaillé sérieusement sur ce qui se passait réellement dans ces nouvelles communautés particulières de pratiques que peuvent constituer certains réseaux sociaux professionnels.
Aujourd’hui, Véronique Duveau, qui achève une des premières thèses francophones sur le sujet, vient présenter à l’Université ouverte des compétences ce qu’elle voit se dessiner : les effets au travail des communautés de pratiques et des réseaux sociaux professionnels, les liens qui s’opèrent avec les sphères de la vie personnelle, les nouveaux genres de vie qui émergent sous nos yeux, les effets des " prothèses cognitives technologiques " à base de TIC, les croisements intergénérationnels surprenants qui peuvent s’observer.
Véronique Duveau est membre de l’équipe Psychologie du travail et clinique de l'activité du Centre de Recherche sur le Travail et le Développement (CRTD, Cnam), professeure associée à l’Université de Lorraine, pédagogue Multimedia.
Elle possède une longue expérience des communautés de pratiques et de la manière dont leur efficience peut être affectée (redoublée ?) par les technologies.
Cela dans des univers aussi différents que celui de la justice, de la santé, de la fonction publique territoriale, des centres de formation d’apprentis, etc.