Mais, petit détail : les activités exposées à la mondialisation représentent moins du tiers des emplois. Elles doivent bien sûr être vraiment compétitives. Mais pour s’occuper de tout le reste (70% de l’emploi…), ne faudrait-il pas d’autres lunettes que celle des économistes ?
Co-organisé avec l'École de Paris du management
On aurait tout essayé pour en finir avec le chômage depuis 40 ans ? En science, quand pendant 40 ans on essaie quelque chose qui ne marche pas, on s’interroge sur le bien fondé de ses essais. Mais du côté des économistes...
Michel Berry, le fondateur de l’École de Paris du management est un chercheur en gestion hors normes. Notamment par son ouverture extraordinaire à ce qui émerge, au croisement de la création d’activité et du lien social.
Un exemple parmi mille en France, qu’il présente dans Le jardin des entreprenants ? Le pari fou du plein emploi par le tourisme aux… Mureaux.
Sic.
Il vient de contribuer à un maître livre (Il n’y a pas de fatalité au chômage de masse, éd. Cent Mille Milliard) par un apport théorique essentiel, lumineux.
Il s’inspire des récents travaux de Pierre-Noël Giraud, qui dans l’Homme inutile (éd. Odile Jacob, 2015) distingue les biens et services nomades (exposés à la mondialisation) et les biens et services sédentaires, correspondant aux prestations localisées (de l’enseignement au bâtiment). Ni l’instituteur, ni le maçon d’Épinal ne sont en concurrence avec les chinois.
Michel Berry relie un « petit » détail dans cette analyse - plus de 70 % des emplois en France sont des emplois sédentaires - à un fait que personne ne veut regarder : le chômage de masse ne va pas disparaître en France.
Donc 3 456 800 personnes (cat. A de Pôle Emploi) travaillent à temps plein pour changer leur ordre de passage dans la file d’attente vers « l’emploi ». Leur travail ne sert à rien, ils se sentent inutiles.
Alors que faire ? C’est de cela dont Michel Berry va parler et débattre avec nous lors d’un amphi débat tout à fait exceptionnel, organisé par l’UODC et l’École de Paris du management.
Nous sommes heureux de vous y convier, la soirée promet.
Jean Besançon
Directeur de l’UODC
François Weill
Président de l’École de Paris du management
L'intervenant :
Michel Berry est Ingénieur général des Mines, chercheur en gestion, directeur de recherche au CNRS, fondateur (en 1993) et animateur de l’École de Paris du management. Il a notamment dirigé le CRG (Centre de Recherche en Gestion de l’École polytechnique) de 1974 à 1991 ; il a été responsable de la série "Gérer & Comprendre" des Annales des Mines de 1985 à 2015, il est rédacteur en chef de "La Gazette de la Société et des Techniques", il préside le comité d’orientation de "La Jaune et la Rouge".
Au sujet de l'École de Paris du Management :
L'École de Paris du management, créée en 1993, est une institution unique en son genre, dans laquelle chercheurs et praticiens dialoguent selon des modalités assurant l'ouverture des débats et la qualité orale et écrite des travaux. Si ces échanges sont dégagés de préoccupations de court terme, cette démarche répond à un enjeu de long terme : faire évoluer les perceptions des acteurs, des chercheurs et de l'opinion publique en ce qui concerne la conduite des affaires privées et publiques.
Elle organise pour cela des rencontres, chacune préparée comme un événement. Chaque rencontre fait l'objet d'un compte rendu rédigé avec soin. Ces comptes rendus sont diffusés par Le Journal de l'École de Paris, Les Annales de l'École de Paris et le web.
Depuis sa création l'École a entendu plus de 1000 orateurs, dirigeants ou exécutants, membres d'entreprises, d'organismes publics ou d'associations, chercheurs français ou étrangers, etc. Plus de 1500 personnes par an assistent à au moins une réunion et plusieurs centaines suivent les cycles avec assiduité.
Trois comptes rendus de l'École de Paris du management en lien direct avec le sujet :
"L’inutilité, fléau moderne" par Pierre-Noël Giraud, Louis Gallois, Jean-Hervé Lorenzi et Michel Berry
"Môm’artre, une révolution de la garde d’enfants par l’art" par Chantal Mainguené
"Le pari fou du plein emploi par le tourisme… aux Mureaux" par Jean-Marc Sémoulin