
Dix ans, cela nous emmène en 2035. Le défi parait insurmontable.
Mais si on utilisait la transformation du travail comme un allié exceptionnel pour garder une planète vivable ?
Amphi Débat organisé en mode hybride
D’où une question centrale : allons-nous travailler différemment demain ?
Cela pourrait-il avoir des effets considérables sur le climat ? Si oui, à quelles conditions ?
Et si c’est le cas, comment en donner envie ? À ceux qui travaillent, à ceux qui décident.
Geneviève Férone réfléchit et agit de longue date sur le développement durable et la finance responsable. Et là, elle va établir avec son intervention à l’UODC le lien entre l’évolution du climat et l’évolution du travail.
Elle ne croit plus aux deux pensées magiques de la croissance « verte » et de la décroissance. Elle pense qu’il nous faut inventer le récit d’une post-croissance, en s’interrogeant de manière radicale sur l’utilité de ce que nous produisons.
Pourquoi ? Pour protéger l’accès aux services essentiels et aux communs que sont l’énergie, le climat, l’eau, le sol, la santé, l’éducation et l’alimentation.
Changer le travail pour agir sur le climat ? Aujourd’hui 7% des salariés français ( ! ) sont engagés au travail (Rapport Gallup, 2024). Il y a peut-être de la marge pour agir : pour ceux qui travaillent, pour ceux qui décident du travail utile et de son organisation.
La question est fondamentale et l’UODC est heureuse de commencer l’année 2025 avec une intervention et un débat qui promettent de faire date.
Jean Besançon
Directeur de l’UODC
L'intervenante :
Docteur en Droit, Geneviève Férone Creuzet a travaillé au sein de différentes organisations internationales sur les questions d’énergie et d’environnement puis aux Etats-Unis dans le domaine de l’investissement socialement responsable. Elle a créé Arese en 1997, la première agence française de notation sur les entreprises cotées.
Elle a été ensuite successivement directrice de développement durable d’Eiffage et de Veolia Environnement. Elle est depuis 2013 cofondatrice et associée de Prophil, entreprise à mission, de conseil et de recherche en stratégie, dédiée à la contribution des entreprises au bien commun. Et depuis 2014, cofondatrice et présidente de Casabee, un cabinet de conseil en écologie urbaine et territoriale qui repense les chaînes de valeur à l'échelon local, afin de partager de la richesse entre tous les acteurs du territoire.
Elle enseigne l’écologie industrielle et l’économie circulaire à CentraleSupelec, est Vice-Présidente de la Fondation pour la Nature et l’Homme, du think tank « The Shift Project » sur la transition énergétique, également membre de comités d’impact auprès de fonds responsables.
Elle est l’auteure de nombreux ouvrages parmi lesquels « Le crépuscule fossile » (Stock 2015), « Bienvenue en transhumanie » (avec Jean-Didier Vincent. Grasset, 2011) et « 2030, le krach écologique » (Grasset, 2008).
Au sujet de Prophil :
Créé en 2013, Prophil est la convergence de trente ans d’engagement de ses associées : Virginie Seghers, spécialiste de la nouvelle philanthropie et de l’entrepreneuriat social, et Geneviève Ferone Creuzet, pionnière de la finance responsable et du développement durable en entreprise. Prophil accompagne des entrepreneurs engagés à mettre en œuvre des stratégies alternatives et défriche de nouveaux modèles de propriété, d’affaires, de gouvernance et d’évaluation au service du bien commun.