André Malicot Directeur de la formation à l’association ouvrière des Compagnons du devoir
Et de trois… séances sur les métiers !
Après Yves Clot, le mardi 25 novembre 2008, sur « travail et pouvoir d’agir », puis Yvon Minvielle le 13 janvier 2009 sur « la progressive reconstruction ces quinze dernières années de la notion de métier », nous recevrons, le 20 janvier 2009, André Malicot, directeur de la formation à l’Association ouvrière des Compagnons du devoir sur « le devenir des métiers ».
Est-il besoin de rappeler ici l’importance des travaux des compagnons et de leurs Instituts pour penser, enrichir et développer les métiers portés par l’Association ouvrière des Compagnons du devoir ? Nous ne le croyons pas.
Nous croyons, par contre, qu’il est important de nous donner les moyens d’entendre et de réentendre ce que les compagnons ont apporté à la définition et à la culture des métiers. Il est si facile de dire « cela ne nous concerne pas, cela concerne l’artisanat, nous nos métiers sont ailleurs ». Il n’y a pas de rupture, il n’y a que des continuités dans l'univers des métiers. Il importe de cesser de confondre métiers et techniques. Le moment des compagnons n’est pas un moment passé, tout au contraire c’est un moment actif, très contemporain, en prise avec les réalités sociales et économiques de notre présent.
Écouter André Malicot, débattre avec lui, c’est d’un coup se placer au cœur de la controverse sur la transmission de la professionnalité (et des métiers). Souvenons nous de cette parole d’André Malicot : « transmettre, c’est léguer quelque chose à quelqu’un. C’est une manière d’aimer : aimer à la fois ce que l’on transmet et celui à qui on le transmet ».