Il a posé ces deux questions à des personnes choisies travaillant dans tous les secteurs, de l’ingénieur à l’agente de caisse, du cadre dans la banque au livreur à vélo, de l’ouvrière à la prof d’anglais.
Et ce qui est passionnant : c’est que tous, tous, ont des idées pour mieux faire leur travail. Qu’Alain Alphon-Layre analyse et classe en trois thématiques majeures, à la base de propositions concrètes.
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Retrouver un travail de qualité ? C’est ce que tout le monde demande !
Ceux qui font le travail, bien sûr et qui n’aiment pas faire du mauvais boulot.
Mais tout autant ceux qui dirigent et organisent le travail, à savoir les responsables et les dirigeants des entreprises, des organisations publiques. Qui aimeraient bien allier performance et bons résultats économiques. Résultats qui ont des liens plus qu’étroits avec l’engagement des personnes, la qualité de leur coopération, la qualité de leur travail.
Alors pourquoi cette rencontre autour de la qualité du travail, où tout le monde gagnerait, n’arrive que si rarement ?
Alain Alphon-Layre, qui a largement contribué à faire évoluer la CGT sur le sujet, vient de reposer la question dans un livre basé sur l'écoute de ceux qui travaillent. Pour en tirer des pistes concrètes permettant aux organisations et aux entreprises d'améliorer largement la qualité du travail. Et donc à la fois la santé des personnes et la performance.
L’entreprise des Temps Modernes, ce n’est majoritairement plus celle de Charlie Chaplin, dont l’efficacité reposait sur une organisation « scientifique » pensée par un ingénieur talentueux comme FW Taylor.
Aujourd’hui, pour que le travail soit bien fait, il faut que les personnes y mettent du leur, comme l’ont prouvé depuis longtemps les ergonomes. Et cela d’autant plus dans une économie majoritairement de services qui demande à ceux qui travaillent de prendre des initiatives et de coopérer.
Il interroge ce que coûte le « mal travail ». Et établit des liens entre le manque de démocratie au travail et le malaise dans notre démocratie qui n’est pas en forme. Rapprochement que ne manque pas de relever Alain Supiot dans sa post face à un ouvrage préfacé par Bernard Thibault.
En définitive, Alain Alphon-Layre, qui est aussi un orateur hors pair à la personnalité chaleureuse et communicative, nous offre des pistes de réponses à des questions absolument fondamentales en partant tout simplement de ce que disent celles et ceux qui travaillent. C’est passionnant, mais aussi bien inspirant : la soirée promet !
Jean Besançon
Directeur de l’UODC
L'intervenant :
Alain Alphon-Layre, longtemps responsable des questions du travail à la CGT, est connu pour son parcours singulier et son influence marquante sur le syndicalisme en France.
Il débute comme infirmier psychiatrique, une expérience qui le sensibilise à la dimension humaine et aux enjeux de santé mentale dans le milieu professionnel. Son engagement au sein de la CGT le mène à collaborer étroitement avec Jean-François Naton pour faire évoluer la vision et les priorités de l’organisation syndicale. Ensemble, ils élargissent la perspective de la CGT, en mettant en avant les questions de qualité du travail et de bien-être au travail, de prévention des risques psychosociaux, et de santé mentale, encore peu reconnues à l’époque dans les revendications syndicales.
Le parcours d’Alphon-Layre a contribué à rendre visibles les problématiques de pénibilité et les effets du travail sur la santé des salariés, influençant durablement les politiques de la CGT. Loin de se limiter aux revendications salariales, il milite pour une prise en compte globale de l’expérience des travailleurs, intégrant des aspects comme la qualité de vie et la prévention de l’épuisement professionnel. À travers conférences, publications, et interventions, il défend une vision humaine du travail, où la dignité et la santé des salariés sont centrales.
Il est l’auteur de l'ouvrage « Et si on écoutait les experts du travail ? Ceux qui le font » paru en mai 2023 aux éditions L'Harmattan (préface de Bernard Thibault et postface d'Alain Supiot).
