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Mardi 03 avril 2012 - 18h00 Développer les formations en alternance en France Au-delà des slogans, comment fonder une politique ? Michel Théry Chef du département Formation et Certification du Céreq

Les périodes électorales sont propices en incantations magiques : « Nous allons doubler le nombre d’apprentis », « Nous allons former tous les chômeurs », etc.

Tranquillement, la Revue Education Permanente et l’Université ouverte des compétences ont choisi - plus résolument que jamais - de traiter sérieusement des questions difficiles [1].

Michel Théry signe avec Vincent Merle (Professeur au Cnam, responsable de l’équipe « Métiers de la formation »), un article de fond dans le dernier numéro d’Education Permanente.

Quelques extraits :

« Plusieurs gouvernements ont exploré des voies plus radicales pour donner toute sa place à l’alternance. Aucun n’a véritablement trouvé la manière de conduire cette grande réforme, quand bien même il en avait la volonté politique. Sans doute parce que les raisons profondes de cette « faiblesse congénitale » de l’alternance ne sont pas suffisamment élucidées. » (…)

Pourquoi les enseignants valoriseraient-ils le développement des compétences et l’apprentissage d’un métier alors que leur propre réussite se juge sur leur capacité à faire réussir leurs élèves dans les voies les plus prestigieuses  ? (…)

Pourquoi les employeurs prendraient-ils le risque d’embaucher des jeunes issus des filières professionnelles alors qu’ils savent que l’orientation vers ces filières se fait principalement par défaut ? (…)

(…) [Comment imaginer que les familles des classes populaires] pourraient penser que l’échec de leurs enfants dans les bonnes filières de l’école n’est pas du à leur handicap personnel (« Je ne suis pas bon à l’école »). Et non pas au décalage entre leur forme d’intelligence, leur manière d’apprendre et les exigences d’une scolarité conçue pour d’autres, dominée par le principe de sélection plutôt que par celui de la « réussite pour tous. » (…)

Michel Théry ne craint pas d’interroger les fondamentaux de notre système éducatif à la française, fondé sur le modèle académique.

Et c’est parce qu’il interroge ces fondamentaux qu’il peut tracer, avec Vincent Merle, des pistes concrètes et opérationnelles pour tracer les voies d’un système profondément renouvelé d’alternance à la française.

Avec 3 types de contrats bien différenciés.
En n’éludant pas la question de la prolifération des stages en tout genre.
En s’intéressant à l’offre de formation en alternance.
En n’éludant pas la question des moyens.

Il serait urgent de débattre sérieusement des questions essentielles et difficiles dans ce pays...

Jean Besançon
Directeur de l’Université ouverte des compétences
Daniel Wilk et Guy Jobert
Education Permanente

 

[1] « L’alternance, au-delà du discours » est le titre du n° 190 d’Education Permanente qui vient de paraître. Ce numéro suit de peu « Formation et professionnalisation (n°188), coordonné par Richard Wittorski.
« Le travail ni fait ni à faire : comment en sortir ? » (Françoise Gri, Jean-François Naton et Yves Clot), « Refonder une politique d’insertion des jeunes en France ? » (Jean-Patrick Gillle), « Pas d'urgence à réformer le système de formation professionnelle en France ? » (Françoise Geng et Vicent Merle) sont les intitulés de très récents amphis débats organisés par l’Université ouverte.