En France, ce qui ne s’écrit pas dans la Loi n’est pas important. Au plan social, au niveau d’un pays comme d’une entreprise ou d’une organisation, ce qui vient d’en haut doit tout régler. Or le social va mal en France : les directions d’entreprises se désengagent, les syndicats vieillissent, les banches sont pour la plupart inactives.
Amphi débat organisé, exceptionnellement un mercredi, en partenariat avec Entreprise&Personnel
Par lettre de mission du 1er avril 2015, le Premier ministre charge Jean-Denis Combrexelle d'une mission sur "l'élargissement de la place de l'accord collectif dans notre droit du travail et la construction de normes sociales". Et c'est peu dire que le rapport du président de la section sociale au Conseil d'État et ancien directeur général du travail, était attendu.
Jean-Denis Combrexelle défend nettement une vision : pour développer l'activité et l'emploi, il faut redonner tout son poids à la négociation collective en matière sociale, sortir de la passion française pour la Loi qui règle tout.
Le rapport rédigé à l'issue de cette mission "La négociation collective, le travail et l'emploi" (septembre 2015) formule 44 propositions précises. Il préconise après concertation avec les partenaires sociaux, de clarifier et élargir le champ de la négociation sociale dans les domaines des conditions de travail, du temps de travail, de l'emploi et des salaires (ACTES). Il pense que le pays, le travail, l'emploi se porteraient mieux si les branches étaient fortes, si les syndicats étaient puissants.
Mais pour arriver à cela, Jean-Denis Combrexelle évoque dans son rapport de ce qui lui semble l'essentiel : créer une véritable culture de la négociation dans notre pays, enclencher une dynamique de la négociation, donner à la négociation collective de nouveaux champs.
Presque au même moment, Entreprise&Personnel a publié un Manifeste : "Pour une diversification heureuse des contrats de travail". Rédigé par Sandra Enlart, Bernard Masingue et Fanny Barbier en novembre 2015, il fait une analyse très fine et pointue de la réalité des contrats de travail en France aujourd'hui. Et il propose d'expérimenter trois pistes très concrètes d'évolution sur le front de l'emploi, des contrats, du marché du travail.
La soirée avec Jean-Denis Combrexelle, Bernard Masingue étant son discutant averti, promet d'être unique. Elle va être passionnante, précise, concrète.
L'Uodc et Entreprise et Personnel sont heureux de vous inviter à cet événement.
Sandra Enlart, Directrice Générale d'Entreprise&Personnel
Jean Besançon, Directeur de l'Uodc
Jean-Denis Combrexelle a occupé les fonctions de directeur général du travail au ministère du travail et de l'emploi pendant treize ans, avant d'être nommé président de la section sociale au Conseil d'État. Depuis 2011, il est également professeur associé au sein du département de droit social de l'École de Droit de la Sorbonne (Université Paris 1 Panthéon - Sorbonne).
Entreprise&Personnel est un réseau associatif d’entreprises consacré à la GRH et au management des hommes et des organisations. Dès 1969, des entreprises se sont réunies autour de la conviction : "l’homme est au cœur de la performance économique". Le réseau E&P regroupe aujourd'hui plus de 110 entreprises, organisations privées et publiques. Par sa veille active, ses groupes d’échanges, ses études, ses interventions en entreprise ainsi que son activité de formation, E&P fait avancer au quotidien les pratiques de la GRH et du management.
L'Université ouverte des compétences (UODC) est une entreprise indépendante qui rassemble responsables, professionnels et chercheurs autour de la question du travail et de son organisation, du management et des compétences, de la formation et de l’éducation. Pour l’Uodc, la possibilité de bien faire son travail - de ne pas en être "empêché" (Y. Clot) - est centrale. Elle est convaincue du rôle essentiel du débat entre professionnels de métier pour faire évoluer la qualité de leur action. Elle constitue un outil pour mieux agir dans les situations complexes du travail.