La reconnaissance de l’utilité sociale des activités professionnelles est une question qui traverse de nombreuses disciplines, au-delà du contexte bien particulier créé par la situation sanitaire. Cette introduction rend compte des choix de constitution du dossier-débat que notre revue a consacré à ce sujet, en réunissant des contributions issues du droit, de l’économie, de l’histoire, de la philosophie, de la psychologie du travail et de la sociologie.
Nous mettons d’abord en évidence la manière différente dont les auteurs et autrices ici rassemblées se saisissent des concepts de reconnaissance et d’utilité sociale, en les articulant aux enjeux propres à leur discipline ainsi qu’aux traditions théoriques dans lesquelles ils et elles s’inscrivent.
Nous identifions ensuite plusieurs points saillants permettant de faire dialoguer ces contributions. Le care et l’appréciation de la valeur se dégagent ainsi comme deux thèmes communs, sans nécessairement donner lieu à des définitions ou analyses partagées. Une autre question à résoudre est celle de la valeur spécifique des activités de service public au regard de leur apport au bien-être social...
Lire la suite de l'introduction de Odile Join-Lambert, Pascal Ughetto et Laure de Verdalle sur OpenEdition Journals
Lire les articles de la revue sociologie du travail n° 1-2
Sociologie du travail est une des plus anciennes revues de sociologie en France. Elle est publiée de manière ininterrompue depuis 1959, année où elle a été créée par Michel Crozier, Jean-Daniel Reynaud, Alain Touraine et Jean-René Tréanton, sous le patronage de Georges Friedmann et de Jean Stoetzel. Elle est publiée avec le concours et le soutien du CNRS. Elle a accompagné le développement des recherches sur le travail et la structuration d’un domaine majeur de la sociologie...