De nombreux chercheurs internationaux préconisent de théoriser l’action publique pour mieux la concevoir et pouvoir l’évaluer (Chen, 1990, Pawson & Tiley, 1997, Weiss, 1998).
Stame (2004) recommande ainsi de s’attaquer au problème « de la boîte noire », à savoir ce qui se passe entre la décision publique et les impacts attendus : « les théories devraient être explicitées et les étapes d’évaluation construites autour d’elles : en élaborant des hypothèses ; en révélant des chaînes causales, et en engageant toutes les parties concernées dans cet exercice ». « Qu’est-ce qui marche pour qui et dans quelles circonstances ? » est, selon Pawson (2003), la question explicite de la théorisation des programmes, qui fait le lien entre les « mécanismes » et les « effets », « selon les contextes », et permet de transférer des leçons d’une politique à une autre. Il encourage finalement les évaluateurs : « Allez-y et théorisez ! ».
En quoi cela serait-il nécessaire ? Comment théorise t-on l’action publique et qu’est-ce que cela change dans la pratique ? Qu’est-ce que cela peut apporter aux décideurs publics et aux personnes en charge d’évaluer l’action publique ?
Nous verrons comment et pourquoi il peut être utile de s’intéresser aux « théories d’action » publiques, en abordant la question de l’échelle où se situer : théorie d’une action publique donnée, ou théorie du changement de l’ensemble des programmes d’un secteur d'action publique ? A quels moments et sous quelle forme ces concepts peuvent-ils être sollicités par des praticiens de l’évaluation et du pilotage des politiques publiques ?...
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Fondée en 1999 la Société Française de l’Evaluation (SFE) est une association qui a pour vocation de contribuer au développement de l’évaluation et de promouvoir son utilisation dans les organisations publiques et privées...