" L’échec scolaire est une des plaies de la société française. Il se maintient, dans notre pays, à un niveau élevé : pas loin d’un jeune sur cinq termine ses études initiales sans diplôme. Les enquêtes PISA montrent que les performances de base, en lecture notamment, des élèves les plus faibles ont encore diminué ces dernières années. Quelles sont les causes identifiables de cette persistance de l’échec scolaire et quelles pistes peut-on explorer pour espérer le réduire ?
Les effets de l’échec scolaire, il faut le rappeler, sont délétères. Tout d’abord, bien sûr, parce que les jeunes non qualifiés ont les plus grandes peines à trouver un emploi. Le travail non qualifié s’est déplacé du secteur industriel vers celui des services et notamment des aides à la personne, la petite enfance, les personnes âgées…. Mais dans ce domaine, plus que dans d’autres sans doute, peu qualifié ne veut pas dire sans compétences. S’occuper d’une personne âgée par exemple, suppose acquises certaines connaissances de base - savoir lire le mode d’emploi d’un médicament par exemple - mais aussi des compétences relationnelles, un savoir-être, globalement des compétences « sociales » dont beaucoup de ces jeunes sont malheureusement dépourvus. Il y a là un enjeu fondamental "... Lire la suite
(Article du sociologue et directeur de recherche au CNRS, Olivier Galland, disponible sur le site web de l'agence Telos)