Ainsi, le modèle français de négociation sociale peut apparaitre comme un handicap majeur : trop complexe, trop formel, il laisse peu de place aux débats sur la stratégie des entreprises, donne trop de place à la loi et multiplie les échelons de négociation (interprofessionnel, branche, entreprise) sans parvenir à ménager un rôle clair à l’accord d’entreprise. D’autres pays comme l’Allemagne, l’Autriche ou encore l’Italie ont choisi de donner plus d’autonomie et de responsabilité aux partenaires sociaux pour traiter les questions relatives au marché de l’emploi.
La faiblesse de la négociation collective est liée au manque d’autonomie des partenaires sociaux, dont l’agenda est très souvent imposé et les sujets de négociation d’importance variable. Or, un dialogue social de qualité doit se nourrir de véritables contenus et s’appuyer sur une responsabilité forte des acteurs : une des clés du problème français réside dans ce sentiment de dépossession des acteurs, privés d’une bonne part de leur autonomie...
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L'Université ouverte des compétences a reçu sur ce thème Marcel Grignard, ancien secrétaire général adjoint de la CFDT : Comment pourraient agir les syndicaliste. Le lien au travail, l'écoute, la négociation (Vidéo séquencée n° 167, juillet 2014).