Augmenter le taux d’activité de la population en âge de travailler constitue un moyen de garantir le dynamisme des économies dont la population vieillit. C’est, à ce titre, un des objectifs de la stratégie Europe 2020 adoptée par les États membres après la crise de 2008 pour relancer la croissance. Mais comment augmenter la participation au marché du travail ? Pour répondre à cette question, Jean Flamand a analysé l’évolution du taux d’activité français sur les trente-cinq dernières années selon trois caractéristiques sociodémographiques : le sexe, l’âge et, ce qui est inédit, le niveau de diplôme. À la clé : des résultats rétrospectifs et prospectifs inédits sur longue période.
Six femmes sur dix étaient actives au début des années 1980, les trois-quarts aujourd’hui. Conséquence : l’écart de taux d’activité entre les femmes et les hommes s’est réduit de plus de 70 % sur la période. Certaines inégalités ont malgré tout la vie dure : quel que soit leur niveau de diplôme, le taux d’activité des femmes diminue avec le nombre d’enfants à charge. En 2018, le taux d’activité des hommes est encore de 8 points plus élevé que celui des femmes parmi les 25-64 ans. Cet écart est par ailleurs deux fois plus élevé chez les « peu diplômées » que chez les diplômées du supérieur.
Autre résultat original : si l’écart de taux d’activité entre les femmes diplômées du supérieur et les autres a légèrement baissé depuis trente-cinq ans, Jean Flamand observe que c’est le résultat de deux tendances contradictoires : une réduction de cet écart en seconde partie de carrière, mais une augmentation avant (sur la tranche d’âge 25-39 ans)...
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