De l’autre, le patronat qui trouve que les réformes ne vont jamais assez loin dans la dérégulation en matière de flexibilisation des emplois et de réduction des coûts du travail.
Enfin, un syndicalisme quelque peu divisé, mais aussi écorné par des pratiques quotidiennes antisyndicales dans nombre d’entreprises ou d’administration : promotion des cadres syndicaux potentiels, ségrégation des syndicalistes répression...
Dans ce chantier permanent, où l’on débat aussi de la représentativité des organisations syndicales des salariés et des patrons, un empilement de textes rend illisible le principe d’articulation des niveaux de la négociation et la possibilité ou non de déroger à un accord de niveau supérieur.
Enfin, les gouvernements successifs font glisser les enjeux des négociations collectives de branche - là où la représentation syndicale est instituée - vers le « dialogue social » d’entreprise, là où les syndicats sont quelques fois affaiblis, voire inexistants dans les plus petites. Le rejet de la loi Travail en 2016 repose largement sur ce refus du transfert des lieux de négociations essentielles : en effet, en France, le syndicalisme d’entreprise est bien moins établi que dans les pays anglo-saxons par exemple...
Lire la suite et télécharger les articles
La Nouvelle Revue du Travail est une revue scientifique dont les auteurs, chercheurs ou praticiens, s’adressent au public académique et à celui des entreprises et des administrations publiques, à un moment où l’enseignement supérieur forme plus d’intervenants que de chercheurs. Le travail est pensé comme une notion transversale au carrefour des différents courants de la sociologie...