Dans une première partie consacrée à la présentation générale de la psychologie positive (points 1 et 2), l’auteur situe la place de ce courant au sein des principales approches de la psychologie en rappelant les parentés avec la psychologie humaniste. Prenant le contre-pied des recherches en psychologie centrées sur les pathologies, les dysfonctionnements, les déficits cognitifs, la faible motivation, la psychologie positive s’intéresse aux capacités d’épanouissement des individus, au développement humain optimal, au bon fonctionnement des individus, au bien-être et au bonheur.
Apparue aux États-Unis au tournant des années 1990-2000, la psychologie positive a connu un essor important comme en témoignent les nombreuses publications nord-américaines citées dans la note. Jean Heutte n’élude pas les zones d’ombre de cette approche, les excès, les erreurs, les ambiguïtés ou les vulgarisations approximatives des concepts et notions. Les pages consacrées aux « risques idéologiques » montrent bien l’impact du contexte économique libéral dans lequel est apparu ce courant : « Dans cette perspective, la psychologie positive américaine s’est développée selon les normes d’organisations caractérisées par leur orientation vers le marché, leurs initiatives entrepreneuriales et leurs multiples partenariats avec de grandes associations et entreprises » (p. 8).
Dans le même ordre d’idées, l’auteur rappelle que la psychologie positive est l’expression d’une culture et de valeurs ancrées dans les sociétés occidentales « d’abondance ». Les perspectives critiques sont donc présentes dans la note, même si Jean Heutte souligne aussi les procès d’intention, les rejets trop rapides, les suspicions non argumentées...
Lire la suite de l'éditorial de Véronique Tiberghien
Voir le sommaire
La revue Savoirs, revue internationale de recherches en éducation et formation des adultes, favorise la production, la valorisation de notes de synthèses et de travaux de recherche réalisés dans le champ de la formation des adultes...