Le travail occupe une part centrale dans nos vies modernes. Or les conditions imposées par la rationalisation du travail, la course éperdue aux réductions de coûts et la prévalence des seules dimensions économiques ont fait voler en éclat les anciens rapports au travail.
Il est de plus en plus difficile de pouvoir faire du beau travail, du travail bien fait, d’avoir de bonnes relations professionnelles, dans un cadre acceptable.
Pouvoir faire un beau travail, c'est pouvoir être fier de ce que l'on fait, alors que l’oubli du beau, voire son empêchement, met chacun dans l'inconfort et la frustration. Faire un beau travail, c'est résister à la pression économique et gestionnaire de l'organisation. À côté de la souffrance éthique, il y a une véritable souffrance esthétique dans l’empêchement de ce beau travail...
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Jean-Philippe Bouilloud est sociologue, professeur à ESCP Business School et chargé de cours à l’université Paris-Cité. Il est vice-président du réseau international de sociologie clinique, membre associé du LCSP (UPC), co-directeur du centre d’études et de recherches sociologiques (ESCP BS), membre du Labex Hastec.