La frontière entre le monde des services, celui des industries manufacturières et celui du numérique est de plus en plus poreuse : de nombreux services fonctionnent comme des industries (télécommunications, énergies, services urbains, etc.) tandis que la production industrielle mobilise de plus en plus de services (informatique, communication, maintenance, etc.). Dans cette évolution du système « industrie-service-numérique », l’économie servicielle a pour objectif de passer de la vente de biens ou de services, à un contrat qui repose sur les effets utiles, un service supérieur tiré d’une plus grande performance d’usage grâce notamment à une meilleure définition des besoins réels (des personnes, des entreprises et des collectivités).
L’économie servicielle sociale et soutenable, selon la définition que le CESE soutient, doit être au service de la transition écologique et de l’humain : conception des produits intégrant une analyse de leur cycle de vie (empreinte carbone, bilan matière), recours à l’économie circulaire (réemploi et réparation des biens, durabilité des produits), revalorisation de la place des femmes et des hommes au travail dans le fonctionnement de l’entreprise, plus grande attention portée aux besoins, satisfaction et protection des consommateurs.
Son modèle est clairement distinct du modèle économique actuel que ce soit par les revenus liés aux effets utiles, la chaine de valeur et son partage (répartition équitable de la valeur entre les partenaires de l’offre y compris les salariés, nouvelle gouvernance, etc.)...
Troisième assemblée constitutionnelle de la République après l’Assemblée nationale et le Sénat, le Conseil économique, social et environnemental (CESE) favorise le dialogue entre les différentes composantes de la société civile organisée et qualifiée en assurant l’interface avec les décideur.euse.s politiques.