L’augmentation, dans les années 1980 puis 1990, de la part des emplois à salaires élevés et, dans les années 1990 et la première décennie 2000, de celle des emplois à bas salaires au détriment des emplois « intermédiaires » a conduit à une polarisation des emplois. Celle-ci s’explique pour une grande part par l’automatisation des tâches routinières qui disparaissent au profit de tâches non routinières manuelles ou intellectuelles. Si ce phénomène est largement documenté aux Etats-Unis et en Europe depuis les années 1980, de nombreuses questions surgissent dans le contexte actuel auquel le colloque tentera d’apporter des réponses.
La polarisation est-elle un phénomène en partie conjoncturel dans la mesure où l’emploi intermédiaire semble croître de nouveau (faiblement) aux États-Unis ? Qu’en est-il de la réallocation des emplois en Europe alors que l’emploi total et la participation au marché du travail ont connu des évolutions différentes selon les pays et que les institutions du marché du travail (salaire minimum, fiscalité…) poursuivent des objectifs différents ? Quels rôles jouent le changement technologique, le commerce international et la formation des travailleurs dans cette réallocation ? Quel est enfin le rôle des entreprises dans le développement de la polarisation et sa géographie ?
- La Dares, Direction de l’animation de la recherche des études et des statistiques, produit des statistiques et analyses utiles au ministère en charge du travail, de l’emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social et aux acteurs économiques et sociaux...
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