Depuis plus de dix ans, de nombreux rapports de recherche, tant en France qu’au niveau international (OCDE), font état de la nécessité, au 21e siècle, de développer, par l’éducation et la formation, la créativité, les démarches synthétiques, la pensée latérale, les capacités d’exploration, d’adaptation, de collaboration, la disposition à apprendre (ou « apprenance »).
Dans ce contexte, bien évidemment, former aux nouveaux métiers n’est pas seulement permettre d’acquérir la maîtrise des nouveaux outils techniques et des méthodes qu’implique leur mise en œuvre ; c’est aussi faciliter l’acquisition effective des aptitudes et des capacités permettant de contribuer au développement de l’entreprise, à l’innovation de produits, de procédés ou de services, à de nouvelles organisations du travail…
Mais depuis dix ans, l’économie est stagnante, la recherche peu productive, les entreprises innovantes peinent à recruter faute de profils correspondant aux postes proposés… Et, côté éducation et formation, il semble bien que les résultats se fassent attendre : l’enquête PISA ou des classements universitaires indiquent, globalement, que la position de la France ne s’améliore pas.
Et si c’était parce que l’on pensait l’éducation et la formation avec des outils conceptuels inadaptés au monde d’aujourd’hui ? En d’autres termes, est-ce que le paradigme (au sens de Kuhn) avec lequel l’on pense l’éducation et la formation est encore valide ? Et si ce n’est pas le cas, comment caractériser le nouveau paradigme en émergence ? Telle est la question qui sous-tend ce premier colloque DEFI&Co, dont l’objectif est d’esquisser les contours d’une approche de la formation qui réponde vraiment aux attentes actuelles...
Le CESI est aujourd’hui un groupe d’enseignement supérieur et de formation professionnelle de premier ordre, spécialisé dans la formation des cadres, agents de maîtrise, ingénieurs, techniciens et experts métiers.