Le travail ni fait ni à faire : comment en sortir ?
(Vidéo séquencée n°134, 5 mars 2012)
Dans cette séquence, Jean-François Naton défend l'idée que la question du travail bien fait n'est pas une notion " datée " puisqu'il existe une aspiration massive à bien travailler, à avoir les éléments pour bien faire son travail. D'où l'intérêt de réfléchir aux espaces d'échanges.
Il faudrait par exemple envisager de nouvelles formes de CHSCT * (métier, territoire...) notamment pour " donner à tous le droit de tous ", pour " redonner la parole au travail sur le travail ". Car la plus grand grève continue actuelle reste tout de même le désengagement qui est une manière pour le salarié de se protéger, de faire de la résistance passive. Or, il s'agit d'un risque pour l'organisation, pour l'économie.
L’avènement, le rêve d’une parole retrouvée est ainsi présentée comme une très belle revendication à porter par le syndicalisme de salariés et d'employeurs. Il est selon lui, attendu dans sa capacité à proposer et inventer avec bien évidemment une obligation de résultat.
* Comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail
Pourquoi cette vidéo ? :
Un grand nombre d’observateurs constatent aujourd’hui une baisse du professionnalisme,
un « travail ni fait ni à faire ». La qualité du travail se dégrade… Les savoir-faire, l’expérience sont de moins en en moins reconnus. Les salariés en souffrent… La performance de l’entreprise en est affectée. Un sentiment qui rejoint aussi celui des usagers, particuliers et entreprises, par exemple des services, renforcé par des scandales anciens ou plus récents (Mediator, prothèses mammaires) qui montrent au-delà des malversations des dysfonctionnements graves dans les chaînes de production...