Ce livre porte sur la construction d’un mieux-être au travail. L’auteur s’oppose à l’affirmation courante que le travail n’est que souffrance. Pour parvenir à un mieux-être, l’entreprise devrait s’organiser en se fondant sur le sens que l’homme donne à son travail. Penser le travail en ayant en tête une vision tronquée des attentes et des désirs des travailleurs, c’est construire un univers du mal-être, du malheur, voire de la révolte. L’organisation des êtres humains, qu’il s’agisse de l’entreprise ou de la cité, ne peut qu’être fondée sur des concepts correspondant à la réalité du travail.
Elaborés au cours des nombreuses enquêtes reprises dans ce livre, ces deux concepts sont l’appropriation et la reconnaissance. Ils devraient être mis en œuvre pour que le travail soit un lieu créateur de sens et par là lieu d’un mieux-être de l’individu et des sociétés. Cette vision, qui renverse la vision économiste et taylorienne de l’homme, repose sur une autre conception de l’homme au travail.
Philippe Bernoux est directeur de recherche au CNRS. Il a fondé le Groupe Lyonnais de Sociologie Industrielle, devenu Centre Max Weber. Sa carrière de chercheur l’a amené à analyser le fonctionnement concret des entreprises, des administrations et des services. Il a enseigné à l’université et dans plusieurs écoles d’ingénieurs.