Les attitudes des jeunes à l’égard du travail font l’objet de débats qui véhiculent des représentations souvent à connotation péjorative : individualistes, compétiteurs, délaissant le travail, etc. Les jeunesse distingueraient des générations précédentes par une posture particulière, souvent problématique, vis-à-vis du travail.
Ces discours sont nuancés par des données empiriques qui montrent que les écarts entre jeunes et plus âgés sont en réalité limités (Delay, 2008). Notamment l’idée d’une déperdition de la valeur « travail » chez les jeunes est loin d’être vérifiée, c’est même plutôt l’inverse : ceux-ci déclarent plus souvent que le travail occupe une place très importante dans leur vie (Gonthier, de Lescure, 2012). Du reste, opposer jeunes et moins jeunes d’une telle manière revient à considérer ces deux catégories comme un tout homogène.
L’enquête « Génération 2013 », pilotée par le Centre d’études et de recherche sur les qualifications (CÉREQ), interroge des jeunes qui ont terminé leur formation initiale en 2013 sur le point de vue qu’ils portent sur le travail trois ans après le début de leur vie active. Ces données permettent d’analyser leurs représentations du travail en explorant leurs variations en fonction du sexe, du niveau de diplôme et de la situation professionnelle. Il s’agit ainsi de voir dans quelle mesure il n’existe pas un rapport au travail des jeunes, mais des rapports au travail portés par des jeunes aux profils variés...
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L’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire (Injep) est un service à compétence nationale du ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, créé par décret n° 2015-1771 du 24 décembre 2015.
C’est à la fois un observatoire producteur de connaissances et un centre de ressources et d’expertise sur les questions de jeunesse et les politiques qui lui sont dédiées, sur l’éducation populaire, la vie associative et le sport...