La branche de la formation professionnelle inexistante en 1971, est devenue en 2021 un acteur stratégique pour accompagner les mutations technologiques, écologiques, économiques et sociales qui sont devant nous.
Le poids du secteur économique de la formation professionnelle continue représente en 2020 17,3 milliards d’euros. Il est constitué pour 97,8 % d’organismes privés. Le secteur privé est organisé au sein d’une branche professionnelle qui fait partie des quarante premières branches de France. Le périmètre de la branche est défini par une convention collective négociée en 1988, à l’initiative de deux organisations d’employeurs, le CNSFOR et l’UNORF qui ont fusionné en 1991 pour devenir la FFP (Fédération de la formation professionnelle). Depuis lors, deux autres organisations syndicales d’employeurs y ont adhéré : le SYNOFDES (syndicat national des organismes de formation de l’économie sociale), en 2017, puis le Sycfi (Syndicat des consultants formateurs indépendants). Des syndicats ou fédérations syndicales de salariés appartenant à toutes les confédérations représentatives au niveau national et interprofessionnel sont signataires de la convention collective, de ses avenants et de ses annexes.
Cet état de fait est le résultat d’un choix politique effectué par le législateur en 1966, confirmé en 1971, et jamais démenti depuis lors d’instituer la formation professionnelle continue, non pas comme un service public organique, à l’image du ministère de l’Éducation nationale, mais comme « une obligation nationale », en d’autres termes « une mission d’intérêt général », à laquelle tous les acteurs publics et privés sont invités à participer...
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Jean-Marie Luttringer, juriste, consultant en politique de formation professionnelle (JML Conseil), est l'auteur d'une intervention à l'UODC : « La nouvelle donne juridique de la formation. Ce que la loi du 5 mars 2014 va progressivement transformer », Vidéo complète n°174, février 2015.