Vient de paraître aux éditions La Dispute l'ouvrage « Le travail migrant, l’autre délocalisation » de Daniel Veron qui montre comment la surexploitation des travailleur·ses migrant·es s’affirme comme l’un des outils cruciaux d’une dégradation générale des conditions de travail.
Alors que les lois anti-immigration s’empilent, durcissant chaque fois un peu plus les conditions des travailleur·ses migrant·es, la main-d’œuvre étrangère s’avère pourtant toujours aussi indispensable dans de nombreux secteurs (BTP, restauration, nettoyage, travail à domicile, etc.).
Le recours à ce « travail migrant » se fait au travers d’une variété de statuts, légaux ou non, qui permettent la mise au travail des personnes migrantes dans des conditions moins favorables et plus intensives que celles qui ont cours sur le marché du travail français.
Travailleurs et travailleuses « sans-papiers », « temporaires » ou « détaché·es » : le recours au travail migrant apparaît bien comme une modalité particulière de mise en œuvre d’une forme de « délocalisation », à ceci près qu’elle s’exerce « sur place »...
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Daniel Veron est maître de conférences en sociologie à l’université de Caen et membre du laboratoire Espaces et sociétés (ESO). Il est également chercheur associé du Centre d’études de l’emploi et du travail (CEET) et à l’Institut Convergences Migrations (ICM).