Vient de paraître "Le travail en trompe-l’œil" de Sidi Mohammed Barkat (éditions Rojos, février 2016) consacré à la transformation contemporaine de l’organisation du travail et ses effets sur les institutions, les représentations sociales et la subjectivité.
« Contre le mur constitué par le pouvoir pur, libéré de ses entraves et habilement travesti, cogne la part vive du travail. Tous les jours, des symptômes – dépression ou suicides – révèlent le caractère intolérable de cet enfermement.
Comment libérer l’activité réelle, sinon en perçant le mur, en ouvrant une brèche ?
Et pour cela, il nous faut, nous aussi, nous affranchir de la fascination d’un pouvoir séducteur qui, installé en nous, fait que nous inclinons aux imitations et à l’ignorance de la réalité.
Et si nous ne pouvons nous soutenir pour y arriver ni de l’institution, qui ne semble pas prête à recouvrer sa puissance, ni de la révolte, qui ne peut aujourd’hui se traduire en contrainte et limite, nous devons nous appuyer – du moins provisoirement – sur l’intime et simple conviction que nous partageons avec Artaud, selon laquelle : “On n’arrêtera jamais la vie.” »
Philosophe, maître de conférences, puis directeur de programme au Collège international de philosophie de Paris, Sidi Mohammed Barkat a également enseigné pendant plusieurs années au pôle Ergonomie du Centre de formation continue de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne...