Dans cette nouvelle Note du CAE, François Fontaine et Roland Rathelot montrent que ces problèmes structurels ne sauraient être expliqués par l’inadéquation entre l’offre et la demande de travail en termes de métiers ou de localisation, mais par des problèmes d’information qui rendent les processus de recrutement longs et coûteux.
Ainsi, plutôt que de chercher à rapprocher offre et demande par la formation, des politiques plus systématiques d’aide au recrutement à destination des petites et moyennes entreprises pourraient être mises en place. Il peut s’agir d’organiser un marché de l’accompagnement pour ces entreprises, avec des aides à la recherche et à la sélection de candidats, comme de systématiser des tests de compétences certifiés pour les demandeurs d’emploi.
Enfin, plusieurs enseignements sont tirés des récents dispositifs de soutien au marché du travail durant la crise. S’ils ont permis d’absorber le choc, leurs effets d’aubaine pourraient être limités, notamment avec un système de bonus‐malus lié au recours à l’activité partielle et une plus grande concentration des politiques de baisse de charges en temps de crise sur des publics ciblés et de manière limitée dans le temps.
Le Conseil d’analyse économique réalise, en toute indépendance, des analyses économiques pour le gouvernement et les rend publiques. Il examine les questions qui lui sont soumises par le Premier ministre et par le ministre chargé de l’économie et peut procéder de sa propre initiative à l’analyse prospective de questions économiques qu’il estime pertinentes pour la conduite de la politique économique du pays. Il est composé d’économistes universitaires et de chercheurs reconnus.