L'apprentissage accroît fortement l'insertion professionnelle des jeunes peu qualifiés. En revanche, son efficacité est pratiquement nulle pour les plus diplômés.
En dépit de ce constat, les formations en alternance se développent principalement dans l’enseignement supérieur, au détriment des niveaux les plus faibles de qualification.
Loin de faire jouer à l’apprentissage un rôle d’ascenseur social, son essor dans les études supérieures reproduit, voire accentue, les inégalités.
Il faut donc concentrer l’aide publique là où elle est efficace et équitable, c’est-à-dire dans le second cycle de l’enseignement secondaire. C’est un objectif primordial en France, où 120 000 jeunes sortent chaque année du système scolaire avec au mieux le brevet des collèges. Pour y parvenir, il est nécessaire de modifier le financement des formations en alternance et la gouvernance de l’enseignement professionnel. C’est ce que démontre cet ouvrage.
Pierre Cahuc est un économiste, expert du marché du travail en France. Il est intervenu en 2010 à l'Université ouverte des compétences : "Comment sécuriser des parcours professionnels dans une société de défiance".
Marc Ferracci est économiste du travail. Il est intervenu en 2011 à l'Université ouverte des compétences : "Formation professionnelle : et si on sortait de l'obligation légale ? ", vidéo séquencée n°128, octobre 2011.