L’alternance n’a jamais suscité autant d’intérêt que depuis qu’elle a failli disparaître du paysage de la formation initiale en France : objectif de 600 000 jeunes en alternance ; pénalité pour les entreprises de plus de 250 salariés qui compteraient moins de 4 % de leurs effectifs en formation en alternance ; 50 % des écoles d’ingénieur et 80 % des écoles de management proposant une « filière par apprentissage »... Comment sommes-nous passés de la chronique d’une mort annoncée à un tel engouement pour l’alternance ?
Parmi toutes celles qu’on lui prête aujourd’hui, quelles sont les réelles vertus de l’alternance ? A partir d’un état des lieux des politiques publiques, ce dossier invite à sortir d’une certaine forme de pensée magique qui fait de l’alternance la solution à tous nos maux.
L’alternance à la française demeure encore en grande partie à construire. C’est au moment où elle est entrée dans les mœurs qu’il convient de s’interroger sur la manière dont elle peut s’inscrire durablement dans un projet politique cohérent pour l’ensemble du système éducatif. Si l’on veut éviter que les formations en alternance ne soient victimes de leur succès, de vrais choix s’imposent, tout autant des choix de société que des choix techniques.
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