Si la semaine de 4 jours est souvent mise en oeuvre au nom du bien-être au travail, celui-ci est surtout conçu comme un moyen de mobiliser les salariés en vue de gains de productivité. Ce souci de la performance économique se traduit par des semaines de travail compressées ou intensifiées puisque la semaine de 4 jours n'implique en général ni une baisse, ni une diminution de la charge de travail. D'ailleurs, cette organisation du temps de travail recouvre des réalités très diverses dans les entreprises selon les secteurs et les catégories socioprofessionnelles des salariés concernés.
La semaine de 4 jours suscite une attention médiatique et politique croissante ces dernières années. Elle fait l’objet d’expérimentations dans plusieurs pays (Islande, Royaume-Uni, Espagne, Portugal…). En France, elle est promue tant par des responsables politiques que par certains employeurs au nom d’une meilleure articulation entre la vie professionnelle et personnelle des salariés, de l’égalité professionnelle entre les hommes et les femmes voire de la transition écologique. En outre, les salariés la citent souvent pour décrire leur «rythme idéal de travail» (CRÉDOC, 2024).
Au-delà de ces prises de position enthousiastes sur la semaine de 4 jours, il apparaît nécessaire d’étudier comment les entreprises adoptent la semaine de 4 jours...
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Le Centre d'Etudes de l'Emploi et du Travail (CEET) est un programme transversal du Cnam visant à développer la recherche pluridisciplinaire sur le travail et l’emploi, dans une perspective académique et de réponse à la demande sociale...