Depuis sa création, le système français de formation continue n’a cessé d’être « réformé ». Alors même qu’on considère souvent qu’il trouve son origine dans le vote de la loi de 1971, les principes et les institutions qui l’ont constitué ont, en réalité, émergé petit à petit pendant une décennie que l’on peut, avec Noël Terrot, qualifier de « déterminante » (Terrot, 2004): ainsi, ses traits caractéristiques en termes de coordination, de concertation et de déconcentration virent le jour dès 1959 et furent confirmés et complétés par plusieurs lois (1963, 1966, 1968) pour finalement être repris, assemblés et actualisés dans les mesures mises en place par la loi de 1971.
À partir des années 1990, tout en réaffirmant son caractère paritaire, le système a commencé à être modifié avec l’émergence de la notion de « co-investissement » (1991), sa décentralisation et la transformation de la collecte des fonds et du contrôle de la formation (1993).
Depuis lors, rapports officiels, programmes ou déclarations d’intention n’ont cessé de se succéder pour amener vers « la société cognitive » ou donner un « nouvel élan » à la formation. Mais c’est peut-être la publication par le secrétariat d’État aux Droits des Femmes et de la Formation professionnelle d’un livre blanc de la formation (1999), pointant les trop fortes inégalités que génère la formation continue, qui marque le début de la dernière vague de transformations et en particulier de la promotion d’un droit individuel à la formation...
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Le réseau des RUMEF a pour objectif de promouvoir les échanges et la collaboration entre les universités afin de réfléchir en commun sur les spécificités des métiers de la formation et sur l’apport de l’université dans l’évolution de ces métiers…