La polysémie du terme même de professionnalisation ne permet pas de s’accorder sur un angle d’approche à privilégier. Une telle thématique est source de tensions dans la mesure où elle est le point nodal d’un rapport de forces entre deux systèmes dont les objectifs diffèrent : le marché du travail d’un côté, l’offre éducative de l’autre.
Positionner le processus de professionnalisation comme objet central d’un ouvrage en sciences de l’éducation rend possible une lecture plurielle d’une problématique qui interroge le système éducatif en tant qu’il se transforme malgré lui pour répondre à des injonctions parfois paradoxales.
Les auteurs ont développé des expertises dans les différents champs concernés ici : enseignement, formation, travail social.
On trouvera dans cet ouvrage un effort définitionnel qui montre combien la professionnalisation est perçue à la fois comme un processus d’homogénéisation des pratiques à l’intérieur des groupes professionnels, mais également comme une injonction à modifier le contenu des savoirs transmis, pour répondre aux demandes du secteur productif en termes de compétences professionnelles ; ensuite une description des mécanismes de professionnalisation en termes de mise en oeuvre de dispositifs, d’ingénierie de diplôme, de modalités...
- Stéphane Guillon est maître de conférences en sciences de l'éducation à l'Université de Strasbourg. Il travaille sur la sociopédagogie universitaire et la réussite étudiante, la sociologie des universitaires et du monde étudiant et l'employabilité des diplômés du supérieur.
- Najoua Mohib est maître de conférences en sciences de l'éducation à l'Université de Strasbourg. Ses travaux de recherche concernent principalement le domaine de l'ingénierie pédagogique et s'inscrivent à l'interface des champs de la formation des adultes, la pédagogie de l'enseignement supérieur et les technologies de l'éducation.