Dès sa mise en place au début du mois d’octobre 2024, le gouvernement a adressé aux partenaires sociaux une invitation à ouvrir une négociation interprofessionnelle sur l’assurance-chômage et l’emploi des seniors. L’invitation n’évoque ni la formation ni la reconversion professionnelle des seniors. La question du compte épargne temps universel (CETU) a également été écartée de la liste des thèmes proposés à la négociation.
Certes, la problématique de l’emploi des seniors ne se résume pas à la formation professionnelle, loin de là. Elle renvoie à l’existence d’emplois en nombre suffisant, à leur qualité, aux stratégies des entreprises, à l’aménagement des conditions d’accès à la retraite… Le projet de texte que le MEDEF et la CPME viennent de soumettre à la négociation le 28 octobre dernier répond à cette invitation. Il s’inspire largement de l’accord inabouti sur le pacte de la vie au travail et n’évoque la formation professionnelle que de manière marginale2 .
Toutefois la formation professionnelle tout au long de la vie, peut être sollicitée pour assurer la couverture de divers risques auxquels sont exposés les salariés, et singulièrement les seniors dans les dernières années de leur vie professionnelle. Il en va ainsi des risques d’obsolescence des connaissances et des compétences, d’usure professionnelle...
Télécharger la chronique de Jean-Marie Luttringer
Jean-Marie Luttringer, juriste, consultant en politique de formation professionnelle (JML Conseil), est l'auteur d'une intervention à l'UODC : « La nouvelle donne juridique de la formation. Ce que la loi du 5 mars 2014 va progressivement transformer », Vidéo complète n°174, Édition Février 2015.