Deux événements concomitants invitent à s’intéresser à la rencontre entre l’action de formation en situation de travail (Afest) considérée comme une construction pédagogique et comme une construction juridique. En effet, la nouvelle définition de l’action de formation introduite dans le code du travail par la loi « pour la liberté de choisir son avenir professionnel » confère à la formation en situation de travail le statut d’action de formation au sens juridique de ce terme.
Dans le même temps, un colloque organisé à l’initiative des pouvoirs publics et des partenaires sociaux le 2 octobre dernier a rendu compte des résultats d’une expérimentation ayant pour objet d’explorer les conditions de faisabilité pédagogique et organisationnelle de ce processus pédagogique. Leur déploiement massif, supporté au niveau national par le Plan d’Investissement dans les Compétences (PIC), y a été annoncé par l’ensemble des parties prenantes aux débats.
Ces expérimentations ont mis en évidence plusieurs traits caractéristiques de l’Afest qui permet de la différencier de l’action de formation classique et tout d’abord, c’est une lapalissade, les Actions de Formations en Situation de Travail sont organisées... en situation de travail, c’est-à-dire dans la même unité de temps et surtout de lieu que le « travail ». Elles ne sont donc pas dispensées « dans des locaux distincts des lieux de production ». Les attentes « productives » à l’égard de l’apprenant ne sont pas totalement suspendues...
Télécharger la chronique de Jean-Marie Luttringer (avec Sébastien Boterdael)
Le parcours professionnel de Jean-Marie Luttringer (docteur en droit) se situe à l’intersection du droit et de l’activité de formation... Il est intervenu à l'UODC en 2015 : "La nouvelle donne juridique de la formation. Ce que la loi du 5 mars 2014 va progressivement transformer", Vidéo séquencée n°174, février 2015.