La mise à l’arrêt de plusieurs secteurs d’activité a conduit à une chute brutale et sans précédent de la production, induisant par conséquent un impact majeur sur l’emploi. Une telle réduction d’activité a conduit à une baisse importante de la demande de travail. Le Bureau international du travail (OIT, 2021) estime qu’au niveau mondial la baisse du nombre total d’heures travaillées est de 8,8 %, la moitié de cette baisse correspondant à des réductions d’heures travaillées au sein d’emplois conservés et l’autre moitié à des destructions d’emploi.
Cette crise se traduit donc par un déficit mondial d’emploi estimé à 144 millions en 2020 et par conséquent une baisse totale du revenu du travail de 5,4 %. En Europe, la mise en place de mesures de maintien en emploi a permis de limiter très fortement la hausse du chômage, ce dernier n’a augmenté que de 0,1 point au deuxième trimestre de l’année 2020 au pic des mesures de restriction (Eurofound, 2021)1.
Les mesures de restriction d’activité ont plutôt conduit à d’importants changements de l’organisation du travail, avec notamment un recours massif au télétravail2, ainsi que la mise en place de dispositifs d’activité partielle (20 % des travailleurs concernés). Ces deux types d’ajustement ont permis de faire varier l’exposition des travailleurs européens aux risques sanitaires...
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Le Centre d'Etudes de l'Emploi et du Travail (CEET) est un programme transversal du Cnam visant à développer la recherche pluridisciplinaire sur le travail et l’emploi, dans une perspective académique et de réponse à la demande sociale...