Le ralentissement de l’économie mondiale, dû à la crise de la Covid-19, va impacter l’insertion des jeunes diplômés à partir de l’automne 2020. Il ne s’agit pas de la première crise du recrutement en France. En moins de 30 ans, trois dépressions majeures ont ébranlé le marché de l’emploi. Quelles soient géopolitiques en 1993, technologiques en 2000 ou financières en 2008, les conséquences économiques de ces crises ont compliqué l’insertion des jeunes diplômés sur le marché du travail durant ces périodes.
Pour que leurs expériences éclairent les jeunes diplômés d’aujourd’hui, nous avons interrogé d’anciens étudiants de CentraleSupélec et de l’EDHEC Business School confrontés à un marché défavorable lors de la recherche de leur premier emploi. Comment ont-ils abordé la recherche dans ce contexte difficile et leur carrière en a-t-elle été durablement affectée ?
Selon les résultats de l’enquête, lorsque le marché de l’emploi était favorable, 39 % des diplômés ont obtenu leur premier emploi à la suite d’un stage de fin d’étude, d’un apprentissage ou d’une alternance en cours de scolarité (46 % des réponses des ingénieurs de CentraleSupélec et 32 % des diplômés de l’EDHEC).
Mais dans un marché défavorable, le stage conduit un peu moins « naturellement » au premier emploi et la stratégie doit être plus proactive en période de crise.
Des réponses systématiques à des offres plus largement ciblées, la valorisation de toutes les expériences acquises durant les études, des candidatures spontanées nombreuses et la mobilisation du réseau des diplômés constituent les moyens de recherche les plus efficaces...
Lire la suite de l'article de Manuelle Malot et Geneviève Houriet Segard
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