Jean Besançon Directeur de l'Université ouverte des compétences La rubrique " Arrêt sur séquence " met l'accent sur une séquence clef des vidéos séquencées de l'UODC
Agir sur le pouvoir d’agir.
Transformation des activités, du travail, de la « formation »
(Vidéo séquencée n°124, 18 juillet 2011)
Ingénieur agronome, diplômé du CNAM / HEC (DEA RH), Jean Besançon a notamment dirigé un centre de formation d’adultes en Lorraine dans les années 1980, piloté la formation professionnelle continue et l’apprentissage relevant du ministère de l’agriculture, puis les innovations dans l’enseignement agricole dans les années 1990. Il est aujourd'hui Directeur de l'Université ouverte des compétences.
Jean Besançon expose ici son cinquième point d'appui à l'idée que le travail vivant est le principal facteur de productivité.
Il existe des organisations « apprenantes », où l’on présuppose que les personnes peuvent apprendre et qui leur permettent d’apprendre. Peut-être existe-t-il également des territoires apprenants, où l’on présuppose que les personnes, les entreprises et les organisations peuvent apprendre et travailler ensemble.
Pour illustrer son propos, Jean Besançon évoque ici les recherches de Pierre Veltz, ingénieur, sociologue et économiste, spécialiste de l'organisation des entreprises et des dynamiques territoriale. Ces recherches portent sur ce qui est à l’origine du développement sur un territoire.
« La mondialisation coexiste avec la renaissance de ce qu’on peut appeler des « économies territoires », dont la compétitivité repose largement sur des formes de coopération et des capacités d’apprentissage hautement spécifiques. (…) Dans le contexte économique actuel, la compétitivité d’un tissu social peut reposer sur sa spécialisation, mais elle repose tout autant sur sa qualité d’organisation et sa capacité à favoriser les apprentissages collectifs. » Extrait de l'ouvrage de Pierre Veltz : Des lieux et des liens. Le territoire français à l’heure de la mondialisation, Édition de l’Aube, 2002.
Pourquoi cette vidéo ?
Cette présentation commence sur un paradoxe. Les actions d’éducation, de formation, de professionnalisation devraient servir des personnes, des activités, une société où le travail humain devient plus que jamais central. En Europe, ce travail n’est plus réglé par le mouvement d’évolution lent de la terre, puis de la chaîne de Taylor. Il évolue et se transforme à un rythme plutôt vif. La capacité d’anticipation, la vitesse de réaction, l’aptitude à trouver des réponses adéquates - et souvent imprévues - sont les mots clefs, au côté de la confiance, de la compétence et de la pertinence de l’organisation. Or agir aujourd’hui en matière d’éducation, de formation, de professionnalisation est certes de plus en plus complexe...