L’intelligence artificielle (IA) est omniprésente dans le débat public. Ses applications défraient la chronique : synthèse de texte, génération de musique, traduction et interprétation, montage de photos, etc. Il en va de même pour certains outils à base d’IA dont l’usage s’est rapidement diffusé dans le monde. Certains y voient une source d’inquiétudes, d’autres d’espoirs. Des observateurs constatent ou prédisent une révolution sociétale, d’autres n’identifient pas de rupture dans leur quotidien personnel ou professionnel. En réalité, de quoi parle-t-on ?
L’IA est en réalité sur le devant de la scène depuis des décennies. Le système américain Mycin de diagnostic de maladies du sang et de prescription (années 1970), la construction du premier véhicule à conduite autonome Navlab (1986), la victoire de la machine Deep Blue sur le champion du monde d’échec Gary Kasparov (1997), l’assistant virtuel Siri intégré aux portables iPhone (2011), ou encore la défaite du champion mondial Ke Jie au jeu de go face à la machine AlphaGo (2017) ont tous été décrits, à un moment, comme de l’intelligence artificielle.
L’histoire de l’IA a effectivement plus de 70 ans. Dès 1950, le mathématicien et cryptologue britannique Alan Turing s’est intéressé à la capacité d’une machine à imiter une conversation. Durant plusieurs décennies, cette aptitude n’était pas suffisante pour tromper un humain…
Télécharger le rapport de la commision de l'IA
La Commission de l'intelligence artificielle, co-présidée par Anne Bouverot, présidente du conseil d’administration de l'ENS et Philippe Aghion, professeur au Collège de France et économiste, a remis, le 13 mars 2024, un rapport au Président Emmanuel Macron contenant 25 recommandations pour que la France puisse tirer parti de la révolution technologique de l’IA.