Formation professionnelle continue : un système complexe et décrié. Sur quels leviers agir ?
(Vidéo séquencée n°142, 08 octobre 2012)

La mise en place d'un droit individuel à la formation était une proposition déjà évoquée dans le rapport Carle en 2009, dans le rapport Virville en 2004 et dans le Livre Blanc en 1999.

Mais avec le recul, Vincent Merle pose ici la question de ce que l'on met derrière ce droit individuel à la formation : est-ce un système de type chèque-formation ou « droit universel imprescriptible inversement proportionnel à la durée des études en formation initiale » ? Mais dans ce cas-là est-ce un droit automatique ? Faut-il prendre en charge la rémunération ou pas pendant la formation ? Est-ce un système de type assurantiel ?...

En 2012, cette idée demeure donc encore assez floue. Elle apparait comme un système qui repose sur la responsabilisation des individus. Or, selon Vincent Merle qui reprend ici la vision de l'économiste Bernard Gazier, les individus ne seraient pas nécessairement suffisamment « équipés » pour pouvoir s’emparer de ce droit et construire un parcours de progression professionnelle...

Pourquoi cette vidéo ? :

Le système de formation professionnelle français reposerait sur des bases solides : il faudrait simplement à l'avenir lui apporter quelques améliorations. L’avis du CESE formule à cet égard « quatre objectifs prioritaires à toute évolution négociée du système de formation professionnelle : mieux articuler formation initiale et continue, accroître l’efficacité et la qualité de la formation, faire de la formation un outil de sécurisation des parcours professionnels et, enfin, clarifier la gouvernance ». Cela rappelle quelque chose… En 1999, il y a maintenant treize ans, paraissait un fameux « livre blanc » sur la formation professionnelle française...

^{Vincent Merle (†2013) est titulaire de la chaire "Travail, emploi, acquisitions professionnelles", responsable de l'équipe Métiers de la formation.}