Pour la 3e année consécutive, « Filmer le travail » fait le choix d'une thématique centrale et transversale en prise avec des problématiques actuelles, le travail de la terre et avec le vivant, qui sera abordée au fil d'une programmation mêlant cinéma, recherche, littérature et création artistique.
Lieu de travail et de vie, espace menacé, territoire à protéger, zone à défendre, la terre se retrouve à la croisée d'enjeux politiques, sociaux et économiques. Cette édition mettra en résonance des portraits d'hommes et de femmes au travail, reliera les luttes d'hier et celles d'aujourd'hui, en identifiant les rapports de domination à l’œuvre et leur histoire. La revalorisation du milieu naturel et du vivant aujourd'hui permet d'interroger autrement les rapports de force existant entre pratiques intensives et nouvelles manières de travailler la terre, et nourrit un renouvellement des formes artistiques, que le festival se proposera d'explorer. Cette tension entre la destruction de l'environnement et le soin porté à la terre, à celles et ceux qui la travaillent, aux formes alternatives de travail en commun, aux liens qui relient l'homme à son écosystème, seront au cœur de cette édition.
Au programme, de nombreux événements dont deux expositions : la première sur la bande dessinée récemment parue de Étienne Davodeau, Le Droit du sol qui interroge l'histoire du sol comme peau du monde à travers l'évocation des traces laissées par l'homme ; la seconde composée des photographies de Claude Pauquet sur la décroissance et les nouvelles formes d'habiter et de travailler la terre ; côté musique, le duo formé par Lucas Ravinale et Loup Uberto reprendra très librement les polyphonies des travailleurs des champs du nord de l'Italie...
Créée en 2009, l’association Filmer le travail est le fruit d’un partenariat entre l’Université de Poitiers, l’Espace Mendès France (EMF) et l’Association Régionale pour l’Amélioration des Conditions de travail (ARACT).