Par Olivier Rey, Institut Français de l'Education (IFE), Dossier de veille de l'Ifé n°89, janvier 2014.
Les chroniqueurs et les éditorialistes se sont enflammés lors de la publication des résultats de la dernière édition PISA : pourquoi ne va-t-on pas regarder ailleurs ce que font les autres pour faire progresser leur éducation ? Dans ce cadre, certains ont suggéré qu’il fallait rechercher et populariser des solutions appuyées sur la science, comme cela se ferait dans certains pays, au nom de l’evidence-based education.
Il faut dire qu’un récent rapport estimait que les pays membres de l’OCDE dépensaient 15,5 fois plus en matière de recherche médicale qu’en matière de recherche en éducation, alors même que le secteur de la santé est, en termes financiers, moins important que le secteur éducatif. Ce simple constat pourrait suffire à justifier un intérêt accru aux recherches en éducation. Oui mais voilà : en France comme dans la plupart des pays développés, la recherche « traditionnelle » en éducation a mauvaise réputation.
Alors qu’il est fréquent de voir de hauts responsables faire appel à leurs expériences d’élèves ou invoquer la scolarité de leurs enfants pour appuyer leur vision de l’éducation, les mêmes n’hésitent pas à critiquer... Télécharger le dossier