Si l’engagement des jeunes est aujourd’hui en hausse, une partie d’entre eux reste en retrait de l’engagement : le Baromètre DJEPVA sur la jeunesse 2016, réalisé par l’Injep et le Crédoc (Aldhegi et al., 2016) montre que les jeunes les plus en retrait de toutes formes de participation sont aussi les plus précaires, plus particulièrement les jeunes ni en emploi ni en formation (NEETs). Ces jeunes ont en effet significativement moins de chances que les autres, à caractéristiques comparables (sexe, âge, niveau de diplôme et lieu de vie), de s'engager dans une activité bénévole.
Par ailleurs, malgré une volonté affichée d'intégrer les différents visages de la jeunesse, les politiques publiques ont rarement fait le lien entre les actions à destination des jeunes et les conditions sociales et culturelles de leur participation citoyenne (Becquet, 2012). Le désintérêt supposé des jeunes pour la participation politique et l’intérêt croissant des pouvoirs publics pour l’engagement de ceux-ci, autant concernant leur insertion professionnelle que dans le but d’améliorer la cohésion sociale, s’adossent en effet à des représentations contrastées de « la jeunesse » (Becquet, 2012) : à une jeunesse « ressource », dont la vitalité de l’engagement citoyen apparaît comme un atout démocratique et qu'il faudrait protéger, s’oppose, dans les représentations, une jeunesse plus problématique, dont il faudrait notamment canaliser la violence (Loncle, 2010).
Dans le but de donner la possibilité à chaque jeune de construire son propre parcours, en conciliant aspiration personnelle et action collective au travers de l’engagement, il apparaît nécessaire d'améliorer la compréhension des logiques de l'engagement des jeunes, d'une part, et de réfléchir à un renouvellement de leurs modalités d'implications, d’autre part...
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