Deux approches contrastées sont ici dégagées : la première qualifiée de social business se contente d’une amélioration du modèle économique dominant, l’innovation s’inscrivant dans une perspective réparatrice et fonctionnelle ; la seconde, du côté de l’économie solidaire, a pour horizon une démocratisation de la société.
Cet ouvrage propose un bilan inédit du social business (Amérique, Asie, Europe) qui a pris l’ascendant dans différents continents alors que les effets de réalisations restent difficiles à cerner.
S’éloignant du discours dominant, il met aussi en lumière les multiples innovations citoyennes qui s’attaquent à des problèmes structurels affectant le quotidien des populations. Dans ces dynamiques de politisation ordinaire, les habitants retrouvent un pouvoir d’agir. Certaines collectivités locales commencent à les soutenir, à l’instar de la mairie de Barcelone dont l’expérience primaire de municipalisme valorise les communs autant que les alliances entre acteurs, chercheurs et responsables politiques.
Ces formes alternatives d’innovation sociale s’opposent ainsi à l’uniformisation managériale et viennent alimenter de manière originale le débat sur la transition écologique et solidaire qui agite les acteurs engagés, les travailleurs sociaux autant que les scientifiques et les élus.
Maïté Juan est docteure en sociologie, post-doctorante au GIS Démocratie et participation, MSH Paris Nord (CNRS), et chercheure associée au programme de recherche « Démocratie et économie plurielles »...
Jean-Louis Laville est professeur du CNAM où il est titulaire de la chaire « Économie solidaire ». Chercheur au Lise (CNRS-Cnam), il est responsable du programme de recherche « Démocratie et économie...
Joan Subirats est professeur de sciences politiques à l’université autonome de Barcelone (IGOP). Il est l’un des cofondateurs du mouvement politique Barcelona en Comu...