Vient de paraître le dernier numéro de la revue "Personnel" de l'ANDRH (Association Nationale des DRH) consacré aux mutations économiques en cours.
Disruption, robotisation, digitalisation, uberisation… le champ sémantique utilisé pour qualifier les mutations économiques en cours ne cesse de s’enrichir.
Dans ce florilège, c’est le mot disruption qui fait le plus débat. Ce terme de physique employé pour décrire les bouleversements provoqués par des catastrophes naturelles a été appliqué au monde des affaires, il y a une bonne vingtaine d’années, par l’un des papes français de la publicité, Jean-Marie Dru, qui l’a théorisé dans plusieurs ouvrages dédiés à l’innovation.
À l’époque, et pour cause, la disruption ne faisait aucunement allusion aux ruptures provoquées par l’arrivée d’Internet au milieu des années quatre vingt dix, puis par la révolution digitale, au début de ce siècle. Mais il était déjà porteur de sens. Car les Uber, Airbnb et autres Gafa (Google, Apple, Facebook, Amazon) ont déclenché de véritables séismes dans leur secteur et dans leur univers de concurrence. C’est, certes, par le biais des nouvelles technologies que tous ces nouveaux arrivants ont bousculé leur marché. Mais la technique, qu’elle soit informatique ou numérique, n’est qu’un moyen.
La principale caractéristique de ces agitateurs venus des Etats-Unis est de casser les codes et les business models. On le mesure à la capitalisation boursière d’Airbnb, supérieure à celles de Hyatt et de Marriot réunies alors que la plateforme d’hébergement en ligne ne possède pas le moindre logement !
La revue Personnel de l'association ANDRH propose tous les mois un thème d’actualité est approfondi par des professionnels des RH et des experts. A travers ces différents points de vue, le lecteur peut se faire une représentation opérationnelle et théorique du sujet.