Si le temps long permet de mieux rendre compte des mutations du travail, il permet également de mesurer l’inertie et la lenteur des transformations. Le travail se transforme, non seulement dans ses formes, mais aussi dans son contenu et dans son organisation, du fait des changements technologiques – numériques en particulier. D’un côté, la révolution numérique est porteuse de nouvelles opportunités d’emplois moins pénibles et moins répétitifs, d’une promesse d’autonomie et d’un accès facilité à la mise à niveau des compétences. D’un autre côté, la digitalisation est aussi synonyme de destruction d’emplois, d’une obsolescence accélérée des compétences, de nouveaux risques de santé liés à l’hyper-connectivité et à l’interpénétration des espaces professionnels et personnels. Pour minimiser ces risques et sécuriser les parcours, il est nécessaire de mesurer l’ampleur de la transformation attendue, en particulier des évolutions des métiers ».
Au regard de notre intérêt depuis 20 ans en matière de Prospective des métiers, nous nous intéressons de plus en plus à la Prospective du travail. Pour ce dernier numéro de l’année, nous souhaitions partager quelques pistes de réflexion liée en particulier à l’accélération de la transformation du travail du fait de la crise sanitaire et de ses conséquences économiques et sociales.
En effet, au-delà du caractère inédit de cette crise sanitaire, nous observons qu’aucun secteur d’activité n’est épargné et que toutes les organisations sont touchées quelle que soit leur taille...
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La revue Management & Avenir a pour ambition de publier des articles originaux de chercheurs en gestion, d’enseignants et de responsables d’entreprises et d’organisations. Son objectif est de permettre aux praticiens et aux enseignants-chercheurs de communiquer, d’échanger et de soumettre à la critique leurs réflexions et leurs recherches sur l’entreprise et les disciplines de la gestion...