Face à la crise du Covid-19, les PME sont particulièrement exposées. Une enquête réalisée par la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME), publiée mi-avril, révèle que 55 % des dirigeants de ce type de structure redoutent la faillite en raison de la crise sanitaire actuelle.
Or, si leur activité économique est fragilisée, les valeurs portées par les individus et plus largement par l’organisation restent, quant à elles, stables. Elles peuvent même constituer des ressources organisationnelles susceptibles de réorienter leurs actions et de les aider à traverser cette crise.
Les valeurs présentes en PME sont d’autant plus prégnantes puisqu’elles sont généralement portées par le dirigeant et partagées par l’ensemble des collaborateurs en raison d’une forte proximité.
Pour certaines, ces efforts se traduisent en mobilisant la valeur de solidarité. En effet, elles n’hésitent pas à repositionner leurs activités afin d’apporter leur aide. C’est le cas de la PME 1083, marque de vêtements éthiques, qui a décidé d’arrêter sa production pour fabriquer des masques.
C’est le cas également de multinationales qui se réinventent dans ce contexte. Or, pour les PME, le risque est plus grand en raison de la fragilité inhérente à ce type de structure. L’élan de solidarité revêt un caractère d’autant plus fort…
Ludivine Adla est Maître de conférences en sciences de gestion à l’Université Grenoble Alpes (Grenoble IAE) et chercheure au CERAG. Elle est l’auteur d’une thèse et de plusieurs articles portant sur la Gestion des Ressources Humaines et l’innovation en contexte de PME.
Marie Eyquem-Renault est Maître de conférences en Entrepreneuriat et sociologie de l'innovation, IAE Lyon School of Management – Université Jean Moulin Lyon 3
Virginie Gallego-Roquelaure est professeur des universités, IAE Lyon School of Management – Université Jean Moulin Lyon 3