« Pourquoi les élites n’arrivent pas à s’emparer des questions de chômage et de précarité ? Michel Rocard, ancien Premier ministre, était l’invité de l’Université Ouverte des Compétences, pour débattre du thème le 26 novembre dernier. Revenant aux sources de l’économie, il a livré aux professionnels de l’emploi, de la formation et de l’éducation de tous âges et tous horizons (politiques, universitaires, DRH et praticiens) un plaidoyer contre un capitalisme dévoyé par un monétarisme court-termiste. « Cette crise de la pensée est aussi grave que si l’on découvrait en médecine, que Pasteur s’était trompé », s’est-il attaché à démontrer. « Le chômage étant mondial », l’issue qu’il propose ne peut être laissée entre les mains d’élites toujours tentées par la souveraineté nationale, « devenue contre-productive ». Elle se trouve dans les ressorts de la négociation sociale, à l’échelle européenne et transnationale.
« Les chômeurs et les précaires représentent un tiers de notre société », constate Michel Rocard. Mais si le mot « chômage revient sur toutes les bouches (…) on n’aime pas parler de précarité ». Or, moins encadrée, « la précarité est encore plus grave » que le chômage. « On compte deux fois plus de précaires que de chômeurs (…) Le niveau de drame atteint est un appel à l’intelligence. »
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