Peut-on gouverner et réguler un système de formation en France ?
(VDS n° 95, 21 septembre 2009)
Denis Meuret est professeur à l’Institut universitaire de France, chercheur à l‘IREDU-CNRS, professeur en sciences de l’éducation à l’Université de Bourgogne.
Il est notamment l'auteur de Gouverner l’école (PUF, 2007).
Le constat est frappant : entre 2000 et 2006, le niveau moyen des élèves a baissé en mathématique, en sciences et en compréhension de l’écrit.
Le niveau des plus faibles a le plus baissé : de 30 points au dessus de la moyenne des pays de l’OCDE à 40 points en dessous ! Un écart entre les faibles et les forts s’est accru : le niveau de l’élite a moins baissé que celui des plus faibles. L'influence de l’origine sociale sur le niveau scolaire a également augmenté de façon importante (résultats du Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA) mis en œuvre par l’OCDE).
Face à ce constat d'échec, Denis Meuret avance deux arguments en faveur de la régulation des établissements scolaires par les résultats. Ils reposent tout deux sur le modèle Dewey (du nom du philosophe américain, John Dewey, spécialisé en psychologie appliquée et en pédagogie).
Cette régulation permettrait d'obtenir plus d’efficacité et d’équité, et de créer des individus imaginatifs, créatifs et libres.
L’école doit rendre des comptes sur sa capacité à y parvenir.
Les points-clefs de la séquence :
Usage réel d’outils d’évaluation pour agir, expérimentations par essais/erreurs, efficience, préparation des jeunes au monde du travail, forte autonomie des unités de production de compétences (centres de formation, lycées professionnels, centres universitaires), gouvernance et régulation par des parties prenantes variées (familles, représentants du territoire, partenaires sociaux, entreprises, échelons locaux de l’État) : en matière d’éducation et de formation professionnelle, chacun de ces mots « accroche » en France. Ils ne vont jamais de soi. D’où cela vient-il ? ...
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